vendredi 20 mars 2009

Petites médisances entre amis


Entre 2 et 3 millions de personnes ont manifesté à travers la France ce jeudi 19 mars, le mouvement de contestation étant accompagné d'une grève interprofessionnelle. Une mobilisation exceptionnelle qui réunissait des français de tout âge et de tout horizon mus par une même exaspération de la politique du gouvernement. Et la crise n'a pas toujours à y voir là dedans. Il y a ceux qui viennent pour sauver l'hôpital public, ceux qui veulent sauver leur emploi, ceux qui croient encore que l'enseignement public a un avenir, ceux qui ont des convictions de gauche et ceux qui sont simplement solidaires. Une manière d'appeler à l'aide le gouvernement et de le pousser à ré-agir.
Et que fait le président pendant ce temps là ? Il parade à Bruxelles où il assiste à un conseil européen en vue du prochain G20 qui aura lieu les 3 et 4 avril prochains. Un rendez-vous apparemment immanquable, bien plus important que d'être là lorsque le peuple fait entendre sa voix de manière à être écouté et entendu. La preuve : cette superbe photo des leaders européens sur laquelle Angela Merkel s'appuie amicalement sur l'épaule de notre président visiblement ravi. Tout un symbole. Le prix du mépris [pour son peuple] sans doute.
(Photo Reuters pour le JDD)

Paris Match vient d'être condamné pour avoir publié en Février des photos de Ségolène Royal au bras de celui qui a était présenté par le magazine comme son nouveau petit ami. Ce n'est pas tant cette décision qui est regrettable car elle ne fait que protéger le droit à l'image et le respect de la vie privée mais l'argumentaire de l'ex-candidate aux présidentielles, qui est le comble de la mauvaise foi. "Ce ne serait pas dommage si on me laissait un peu tranquille", a-t-elle conclu. Sa surmédiatisation depuis quelques années, aussi bien politique qu'intime, n'est rien d'autre que le fruit d'une parfaite connivence avec les médias. "Ségo au Chili", "Ségo à Gandranges", "la famille de Ségo", "Ségo aux Antilles", "Ségo...", épisodes à répétitions d'une médiatisation bien profitable pour la "victime". Que serait Ségolène Royal aujourd'hui et surtout quelle visibilité aurait-elle si les médias la laissaient tranquille ? N'oublions pas qu'elle n'est pas - c'est à se demander d'ailleurs si elle est courant - secrétaire du Parti socialiste et que seuls les militants qui lui sont fidèles suivent son actualité.
Déposons nos stylos, caméras et autres appareils photo aux pieds de Ségo : verra bien qui craquera le premier.


Souvenez-vous d'une de ces multiples mesures prise par le gouvernement en 2008 qui consistait à faire supporter aux mutuelles et assurances complémentaires le poids d'une réduction des dépenses de santé pour diminuer le déficit de la Sécu. Il était hors de question pour le gouvernement de faire payer les assurés puisque Supersarko était bel et bien le président du pouvoir d'achat. D'ailleurs Eric Woerth, notre ministre du budget, avait fait une déclaration persuasive dans ce sens : "Nous demandons aux organismes complémentaires de ne pas augmenter leurs cotisations". Si ce n'est pas persuasif ça !
Quelle surprise de constater sur mon relevé de compte que ma mutuelle a augmenté ses tarifs de plus de trois euros, soit 8% d'un coup d'un seul. Madame Bachelot, nous sommes dans une économie de type néo-libérale, pensiez-vous réellement que les mutuelles accepteraient de rogner leurs gros bénéfices pour les beaux yeux de la France ? Ou c'était une manière de faire passer en douce une mesure anti pouvoir d'achat, très impopulaire et carrément foutage de gueule après l'instauration des franchises médicales et du déremboursement de beaucoup de médicaments ? [Question naïve je sais !].

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